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L'économie suisse à l'épreuve du feu géopolitique

L'économie suisse à l'épreuve du feu géopolitique

Mardi, 2 Décembre 2025

Entre la présidence Trump, le ralentissement chinois et les tensions énergétiques, la résilience de la consommation suisse suffira-t-elle à compenser les chocs externes ?

À chaque fin d’année, l’économie n’est jamais seulement une affaire de chiffres. Elle est l’expression d’un rapport de force : politique, commercial, énergétique et technologique.

2025 ne fait pas exception. Entre un retour de Washington à un protectionnisme assumé, une Chine qui exporte sa déflation, et une Europe piégée entre stagnation et dépendances, la Suisse navigue dans un environnement extraordinairement dense.

Notre résilience reste réelle — mais elle n’est plus automatique. Ce décryptage a un objectif simple : comprendre où se situent les véritables lignes de fracture pour les entreprises suisses, et comment s’y préparer dès 2026.

Introduction

Ce mardi 2 décembre 2025, l'économie continentale présente un visage contrasté. D'un côté, une Suisse qui défie la gravité grâce à un marché intérieur robuste et un pouvoir d'achat retrouvé ; de l'autre, une Zone Euro anémique qui cherche son souffle.

Mais réduire l'analyse à nos frontières serait une erreur. La réalité économique de cette fin d'année est dictée par quatre forces majeures : la consommation locale, l'énergie, mais surtout l'effet étau entre l'Amérique de Donald Trump et la Chine de Xi Jinping.

Voici mon décryptage des forces en présence cette semaine.

I. La "Forteresse suisse" : Le pari de la consommation intérieure

Les chiffres de l'OFS tombés cette semaine confirment l'exception helvétique : les salaires nominaux ont progressé de 2,0 % sur les trois premiers trimestres 2025. Avec une inflation maîtrisée sous les 1,2 %, les ménages suisses voient leur salaire réel augmenter. C'est ce moteur interne qui tient le PIB à flot.

Cependant, l'industrie d'exportation (MEM) paie le prix fort de la géopolitique. Le Franc fort n'est plus le seul problème : c'est la demande mondiale qui se fragmente.

II. Le Facteur américain : L'ère du "Deal" et des Tarifs

Près d'un an après son retour à la Maison Blanche, la doctrine économique de Donald Trump ("America First 2.0") a redessiné les flux commerciaux.

  • Protectionnisme Ciblé : Les tarifs douaniers maintenus (voire durcis) sur l'acier et l'aluminium européen pèsent lourd. Pour l'exportateur suisse ou allemand, l'accès au marché US est devenu plus coûteux et plus complexe.
  • Volatilité du Dollar : La politique de dérégulation aux USA soutient artificiellement le dollar, créant des secousses monétaires qui obligent la BNS à une vigilance constante pour éviter une sur-appréciation trop brutale du Franc face à l'Euro.

III. Le Facteur chinois : L'Exportation de la Déflation

À l'Est, la Chine ne joue plus son rôle de locomotive mondiale. Toujours embourbée dans la gestion de sa crise immobilière et une consommation intérieure faible, Pékin a choisi une stratégie claire pour 2025 : surproduire pour exporter.

  • La conséquence : L'Europe est inondée de produits manufacturés et technologiques (véhicules électriques, panneaux solaires, composants) à prix cassés. Si cela aide à baisser l'inflation en Europe, cela détruit les marges des industriels du "Vieux Continent", incapables de s'aligner sur ces prix subventionnés.

IV. L'Énergie : l'hiver de tous les dangers

Enfin, le prix de l'énergie reste la variable d'ajustement de la peur. Avec un baril de Brent oscillant autour des 82-85 USD et un gaz volatil, trois foyers dictent nos factures :

  1. L'Ukraine/Russie : Les menaces sur les infrastructures gazières maintiennent une prime de risque élevée sur le TTF européen.
  2. Vénézuela/Guyana : Les tensions latentes limitent l'offre de pétrole lourd nécessaire à nos raffineries.
  3. Moyen-Orient : Les coûts logistiques maritimes (assurances) restent gonflés par l'insécurité en mer Rouge.

Que retenir pour 2026 ?

Nous entrons dans un cycle où la stabilité suisse masque des risques externes croissants. Notre marché intérieur soutient la croissance, mais nos exportations sont prises en étau entre Washington et Pékin.

Pour les décideurs, trois priorités stratégiques :

1️⃣ Miser sur le capital humain : les salaires réels en hausse maintenant → la rétention des talents en 2026.

2️⃣ Diversifier vos dépendances : pas seulement l’énergie :chaînes d’approvisionnement, data, fournisseurs IT, logistique maritime.

3️⃣ Préparer vos trésoreries à la volatilité politique mondiale : le triptyque USD/EUR/CHF risque d’être tout sauf stable.2026 récompensera l’agilité, pas la prudence passive.

La Suisse est solide. Mais la Suisse n’est pas une île. Les tensions géopolitiques ne ralentiront pas en 2026 — elles s’intensifient.

👉 Le vrai enjeu : anticiper les rapports de force plutôt que de les subir. 👉 C’est là que se gagneront les marges, les emplois… et la stabilité économique de demain.

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