Comprendre avant d’agir. Agir quand ça compte.

Chez Impakt Nexus, la stratégie ne s’improvise pas. Elle s’ancre dans une lecture fine des rapports de force, des signaux faibles et des récits dominants.
Nos analyses éclairent le débat public, nourrissent la réflexion des décideurs et anticipent les fractures à venir. 
Courtes. Utiles. Percutantes. Sans jargon. Sans langue de bois.
30 novembre 2025 : un NON stratégique pour une Suisse forte

30 novembre 2025 : un NON stratégique pour une Suisse forte

Jeudi, 16 Octobre 2025 Crédit photo : Swissmem

Votation sur l'initiative des jeunes socialistes "pour une politique climatique sociale financée de manière juste fiscalement"

L’enjeu dépasse la fiscalité : il touche au modèle même de prospérité du pays.

Le 30 novembre 2025, la Suisse votera sur l’initiative des Jeunes socialistes « Pour une politique climatique sociale financée de manière juste fiscalement ».

Derrière cette appellation séduisante se cache un projet d’impôt fédéral sur les successions et donations dépassant 50 millions de francs, à un taux de 50 %.

Un texte aux ambitions affichées vertes, mais dont les effets économiques, fiscaux et sociétaux pourraient s’avérer contre-productifs.

Chez Impakt Nexus, notre lecture est claire : un NON le 30 novembre n’est pas un réflexe conservateur, mais un acte de responsabilité stratégique.

***

1. Une triple imposition qui fragilise la compétitivité

L’initiative vise des valeurs déjà soumises à l’impôt : fortune, revenus du capital et parfois outil de travail.

Elle reviendrait à imposer le décès lui-même – une logique confiscatoire rappelée lors de la table ronde organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Genève (CCIG) le 6 octobre.

La Conseillère d’État Nathalie Fontanet y a souligné : « Lorsqu’un impôt devient confiscatoire, il ne génère pas de recettes supplémentaires – il détruit la base fiscale. »

À Genève, 350 à 400 contribuables, soit 0,15 % de la population fiscale, versent 40 % de l’impôt sur la fortune – près d’un milliard de francs.

Ces recettes représentent, à titre d’exemple, l’équivalent du financement des HUG ou des subsides d’assurance-maladie.

La perte de ces revenus fragiliserait directement la capacité de l’État à assurer ses missions sociales.

***

2. Une mesure à haut risque pour les entreprises familiales

En cas de décès d’un entrepreneur, l’ensemble de la valeur de l’entreprise serait intégré à la succession.

L’héritier devrait alors s’acquitter d’un impôt massif sur une valeur « papier », souvent sans liquidités correspondantes.

Résultat : ventes forcées, endettements, ou délocalisations.

C’est la transmission du savoir-faire et de l’emploi local qui se trouverait compromise.

***

3. Un danger concret pour l’attractivité de la Suisse

La directrice de la FLAG (Fondation pour l'attractivité de Genève), Karine Curti, l’a rappelé : la concurrence fiscale est mondiale.

Certains États pratiquent un démarchage actif pour attirer les contribuables fortunés et les entrepreneurs.

Le Conseil fédéral estime que les fuites fiscales liées à cette initiative pourraient atteindre 3,6 milliards de francs.

Dans un contexte géopolitique instable – guerres, tensions commerciales, hausse des droits de douane jusqu’à 39 % – affaiblir notre place économique serait une erreur stratégique.

***

4. Un lien artificiel entre climat et fiscalité

Les recettes de cet impôt devraient être affectées à des projets environnementaux.

Une contrainte louable sur le papier, mais qui prive les cantons de toute flexibilité budgétaire.

Les politiques climatiques efficaces reposent sur l’innovation, l’investissement et la responsabilité partagée, non sur une fiscalité punitive et rigide.

***

5. Un NON largement soutenu – mais la vigilance reste de mise

Selon le premier sondage Tamedia/20 Minutes, 67 % des Suisses rejettent l’initiative.

C’est un signal fort, mais pas une victoire acquise.

Les campagnes se gagnent dans la dernière ligne droite : la pédagogie et la clarté du message seront déterminantes pour consolider ce NON.

***

Conclusion : un vote de responsabilité et de confiance

Dire NON à cette initiative, ce n’est pas s’opposer à la solidarité ou au climat.

C’est refuser un mécanisme fiscal mal conçu qui fragiliserait l’économie, l’emploi et la cohésion du pays.

Le 30 novembre, il s’agira de préserver la confiance – celle qui fonde la prospérité suisse, attire les talents, soutient nos institutions et finance nos politiques publiques.

🗳️ Un NON stratégique pour une Suisse forte.

Pas de commentaire encore

Recevez nos analyses en avant-première.

Une fois par mois, un e-mail.
📩 Court, clair, stratégique.
🎯 Avec ce qu’il faut savoir, comprendre et prévoir.

Notre newsletter est conçue pour les communicants, les élus, les analystes et les stratèges qui veulent garder une longueur d’avance.

Partagez.

Recherche